vendredi, mai 05, 2006

Michelangelo


Michelangelo




Bon nombre de mes contemporains, me prennent pour fou et ils ont raison. Pour d autres, je passe pour un génie et ils n ont pas tort. Toujours est il que ma vision reflète mes aspirations et mes croyances. Gagner tous les combats pour magnifier la gloire de Dieu tel est mon credo. Les formes, les couleurs tout est minutieusement choisies. La matière, le support: du marbre aux façades, la rigueur reste intacte. Ni le pinceau, ni le ciseau ne sauraient avoir gain de cause sur ce cadeau que m a fait. Bénédiction ou malédiction à vous d en juger.

Le pape Jules Le Terrible vient de m arracher à nouveau de ma Florence natale. Il me fait venir pour qu aux yeux du monde soient vu sa grandeur. De moi qui cupide comme le dit l aristocratie romaine mais soucieux de retourner mon art à celui qui me l a donné; et Lui qui avide de pouvoir et obsédé par ce qui brille; mérite de porter le titre de sa sainteté, je me le demande bien. Toujours est il que j obéit au successeur de Pierre.
Du tombeau que je devais lui préparer, il me confie la délicate charge de revêtir la voûte de la chapelle Sixtine. Encouragé par mes détracteurs qui envieux du travail sur mon géant David, veulent me voir tombé et crier sur toutes les places de Rome que l illuminé Michelange ne reste qu un artisan qui ne se démarquerait pas d un boulanger comme me le faisait déjà remarqué De Vinci. Il se trompe car si du bloc de marbre j ai pu libérer David, je peux venir à bout de ces quelques mètres carré de plafond.

Les nuits passent et se ressemblent. Je suis sculpteur et non peintre. Ces techniques, il y a bien
longtemps que je les ai étudié. De plus cela n a jamais été mon point fort, c est tout un métier une école. Mon ami Lucas me rappellerait ces notions que nous voyions à l atelier où l on faisait nos classes. Il parait qu à Florence il réussit pas mal. Non pas ça ce serait un échec trop retentissant; Moi, le plus grand artiste que la terre n a jamais porté. Sinon où sera mon style si je me rabaissait à prendre celui d un autre.
Un coup de pinceau puis un autre, les choses commencent à prendre forme. Une couleur mélangée à une autre voilà, la nature dans ces tons, dégage sa beauté.
Je veux qu en entrant dans cette pièce que les hommes qui regardent le ciel en pensant le monde y est différent que les prairies y sont plus verdoyantes et la peine ou la douleur inexistante comprennent que le vrai paradis est ici sur terre. Je veux que quelque soit l angle de vue il reste dans ce monde et travaillent comme moi à le rendre meilleur.
Les cardinaux qui entreront ici en croyant gagner le paradis, les pèlerins qui viendront demander pardon pour le salut comprendront qu il faut retourner au monde pour changer leur condition qu il ne sert à rien de fuir car même absout, on reste impur si la pénitence ne trouve pas son application dans la vie concrète.
Je souffre et mes yeux me lâchent. Mon bras habitué à porter le marteau trouve que le pinceau à un poids phénoménale. J en suis plus loin, la tache est presque achevée, encore un peu d effort et je serai libéré de cette tache qui m empêche de fermer l oeil.
Hop, un sursaut et je sors du lit qu Est-ce que je fais ici, je cours voir où ça en est. Rien de fait.
C est demain que l ouvrage débute.


Melvin Mikaël

4 commentaires:

Blogger José Leite a dit...

Tout le monde est fou. Sera le bon Dieu une excepcion?!!

3:45 PM  
Blogger José Leite a dit...

Tout le monde est fou. Sera le bon Dieu une excepcion?!!

3:45 PM  
Blogger José Leite a dit...

Tout le monde est fou. Sera le bon Dieu une excepcion?!!

3:45 PM  
Blogger José Leite a dit...

Tout le monde est fou. Sera le bon Dieu une excepcion?!!

3:48 PM  

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