mardi, avril 18, 2006

Notre devoir est de ne jamais oublier






Mon enfant garde en mémoire:

Nos dieux habitaient encore parmi nous
Et nos génies mangeaient dans les mêmes gamelles que vous
Quand vint le matin de l ignominie
Où la savane, les collines et les forets pleuraient
Les enfants qu ils avaient fait naître
Où le ciel paré de son plus beau bleu
Voyaient refléter le rouge dans ses nuages
Comme les soirs de couches de soleil
Où le soleil cherchait à fuir le jour
S éclipser pour ne pas voir l horreur
Où la lune aimait apparaître
Pour cacher le théâtre des massacres
Où la pluie s acharnait à tomber
Pour éviter de laisser voir vos larmes

Que de mères qui ont pleuré leurs fils
Que de fils qui ont cherché leur mère
« Le mâle entraîne toujours le mal derrière lui »
Je n’y étais pas.
Fou, est de croire
Que je peux comprendre
Que je peux ressentir ce qu ils ont ressenti
Que je peux imaginer et voir ce que aucun œil ne devrait voir
Et continuer à vivre avec.
Prétentieux, je serai de penser
Que du fond de mon cœur je peux cesser d en vouloir
A l inconnu qui un matin est venu me l ôter.
Je ne peux guère
Mais je dois.

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