mardi, avril 18, 2006

Notre devoir est de ne jamais oublier






Mon enfant garde en mémoire:

Nos dieux habitaient encore parmi nous
Et nos génies mangeaient dans les mêmes gamelles que vous
Quand vint le matin de l ignominie
Où la savane, les collines et les forets pleuraient
Les enfants qu ils avaient fait naître
Où le ciel paré de son plus beau bleu
Voyaient refléter le rouge dans ses nuages
Comme les soirs de couches de soleil
Où le soleil cherchait à fuir le jour
S éclipser pour ne pas voir l horreur
Où la lune aimait apparaître
Pour cacher le théâtre des massacres
Où la pluie s acharnait à tomber
Pour éviter de laisser voir vos larmes

Que de mères qui ont pleuré leurs fils
Que de fils qui ont cherché leur mère
« Le mâle entraîne toujours le mal derrière lui »
Je n’y étais pas.
Fou, est de croire
Que je peux comprendre
Que je peux ressentir ce qu ils ont ressenti
Que je peux imaginer et voir ce que aucun œil ne devrait voir
Et continuer à vivre avec.
Prétentieux, je serai de penser
Que du fond de mon cœur je peux cesser d en vouloir
A l inconnu qui un matin est venu me l ôter.
Je ne peux guère
Mais je dois.

lundi, avril 17, 2006

Le malade imaginaire


Je souffre d une maladie incurable,
Mon médecin dit de moi que suis en phase terminale,
Il ne me laisse pas plus de quelques milliers années à vivre
Il parait que c est un mal qui est en diminution dans notre société

De moins en moins de gens en sont touchés
C est une gangrène qui ronge les os jusqu à changer votre façon de vivre
Accompagnée d une fièvre qui fait garder le moral en cas de coup dur
Mon médecin dit que je suis atteint de l optimisme

Il voulait me prescrire des antibiotiques : peur, dégoût et abandon.
Mais je lui ai répondu «que les antibiotiques c est pas automatique,
Attendons quelques années pour voir comment la maladie progresse
Et que si mon état s améliore qu il me redonne un virus encore plus fort

Ainsi après un long moment de convalescence
Que tout ce qui se lira sur mon visage soit le bonheur d avoir souffert
De réaliser mes rêves et d avoir aimé le monde
Et que sur ma pierre tombale il soit écrit :

« L optimisme a eu raison de lui, paix à son âme »

Génération


S il m était donné de vivre plusieurs vie à la fois
Je serais jeune, vieux et enfant pour la beauté de ce qu ils voient
Si on me donnait l occasion de tout recommencer
Je reprendrai les mêmes décisions et les mêmes routes insensées

Venir au monde, c est pas nous qui choisissons
Le Bien ou le mal, nous avons le choix depuis que nous sommes nourrissons
Avec nos peurs et nos certitudes, nous sommes armés
Grâce à nos joies et nos peines nous sommes vaccinés

Si l échec comme la mort nous effrayent à juste titre
L ambition et l espoir feront que nous ne soyons pas des pitres
« Même dans le désert les fleurs poussent »